Notre Histoire


En 2006, parents d’une petite fille d’un an et demi, nous avons passé nos premières vacances non-itinérantes dans le Cantal et nos premières impressions se sont confirmées. Tout ce que nous aimions de la France, ce je-ne-sais-quoi qui nous donnait, à chaque fois que nous passions la frontière, l’impression de mieux respirer et de « mieux voir », était concentré au maximum dans le Cantal : le soin des petites choses, l’authenticité, une culture de la beauté et non pas la beauté comme privilège, la gastronomie du terroir, l’attachement à la terre et par-dessous tout, une nature intacte, à perte de vue.
Une année plus tard, un vol manqué de justesse à Paris nous a « contraints » à louer une voiture et à prolonger nos vacances de quelques jours, et sous prétexte d’aller dire bonjour à nos amis cantaliens, connus l’année précédente, nous avons pris quelque rendez-vous pour visiter des maisons. Juste pour se faire une idée…
Elle avait tout ce que nous recherchions: une source, un terrain suffisant, une vue à couper le souffle et rien devant qui gêne le regard, elle était isolée, mais pas trop, elle était en pierre, autour que des paysages vallonnées, elle datait d’avant la Révolution française, mais complètement rénovée avec goût et des matériaux de qualité – nous disait l’agent immobilier qui avait par contre oublié la clé – et elle disposait déjà d’un appartement séparé idéal pour nos chambres d’hôtes !
Bref, c’était elle ! et nous ne l’avions même pas encore visitée à l’intérieur…

Trois jours et une trentaine d’appels de la cabine de Marcolès plus tard, c’est à dire en ce dimanche de la fin de 2007, nous nous serions retrouvés dans notre appartement milanais à regarder un film si nous n’avions pas raté cet avion. Alors que non, nous étions à l’Auberge du Porche pour signer un compromis de vente, sous le regard intrigué et excité de la propriétaire, la mythique Jaquie. « Des italiens qui débarquent à Marcolès ! Ce soir j’en aurai une belle à raconter à la Catie », lisait-on sur son visage.

Le 19 mars 2009, parents d’un deuxième petit, notre nouvelle vie a commencé. Alessandro a démissionné de l’hôpital et nous sommes partis !
Certaines choses se sont déroulées selon nos plans, d’autres ont exigé un effort et une énergie plus intenses que prévu, d’autres ont dépassé nos espérances les plus optimistes, mais jamais on aurait imaginé que ce métier que la vie a mis sur notre chemin – et l’échange humain qui va avec – nous donnerait autant de joie et de satisfaction au quotidien !
Mise à jours Noel 2017
Le temps passe (10 ans déjà se sont écoulés depuis ce dimanche après midi en 2007 !) les hôtes arrivent, repartent, reviennent… et les enfants grandissent.
En 2016, Blu a 11 ans et nous sentons qu’il est temps de mettre fin à notre belle expérience d’école à la maison: Blu rentre en 6ème (séction nation) et Lupo en CE1 (Eécole bilingue Français-Occitan).


C’est sûr, si nous voulons nous tenir aux valeurs qui nous ont conduit jusqu’ici, si nous ne voulons pas changer les priorités qui ont guidé notre choix de vie d’il y a dix ans, il faut revoir les espaces et le fonctionnement de la Maison d’hôte en temps scolaire…
Et je me rends compte à deux ans de distance que c’était bien plus dur pour moi de dépasser ma peur de décevoir les attentes des hôtes que pour eux de me croiser un peu moins…
